Jour 13 - Lundi 16 juillet - Distance parcourue :198,1 Km
52 photos

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La tente a tenu bon pendant la nuit...mais le mauvais temps aussi! Autour des sommets restent accrochés les mêmes nuages que la veille. Nous retournons comme prévu à Nusfjord, au sud. Là, dès que l'on arrive au bord de la mer, il fait un peu plus beau! Nous laissons la voiture au parking qui domine le village et nous rendons au centre à pieds. Alors que nous entrons, une dame nous interpelle depuis un petit stand: "Where do you go ? You must pay ! "... Nous comprenons que l'entrée du village est payante: 30 NOK par personne ! La veille nous avons pu accéder au quai, mais c'est parce qu'il était tard et qu'il n'y avait plus personne. Je demande si je peux juste me rendre aux toilettes (il y en a au centre du village, je le sais j'y suis allé la veille), mais elle m'indique des WC juste à côté, à l'entrée du village. Au moins, on peut y aller gratuitement, c'est déjà ça! Tant pis pour la visite, nous avons déjà vu tout ça la veille. Nous remontons au parking et je m'aventure un peu plus loin, sur les hauteurs qui surplombent le village, pour prendre quelques photos d'ensemble. C'est finalement plus intéressant d'en haut! L'eau est d'une couleur vert émeraude intense, tandis que les rorbuer, en rouge et jaune, ressortent vivement dans cette étroite embouchure de fjord.
Le site est joli, mais bien trop touristique: ce sont des bus entiers qui déchargent leur cargaison de visiteurs, envahissant les petites ruelles du village de pêcheur. L'entrée payante a au moins un avantage: celui de dissuader quelques personnes (dont nous!) qui ne viendront pas grossir d'avantage le flot des touristes :)

La route nous conduit ensuite sur l'île de Vestvågøy, puis sur Austvågøy après un saut sur la petite Gimsøya. Le temps est maintenant bien gris, et des petites averses tombent par intermittence. Néanmoins, le paysage reste attrayant et il est possible de prendre quelques photos en faisant attention à protéger l'objectif de la pluie. Au passage, je constate que la petite station de Valberg, dans l'arrière pays Niçois, est de renommée internationale : la route est indiquée, même depuis les Lofoten :)

A l'extrémité sud de Austvågøy se trouve le village de Henningsvær. Ce petit port est bâti sur un ensemble d'îles que l'on gagne au moyen d'un pont, qui n'a été construit qu'en 1981. On peut avoir une belle vue d'ensemble depuis une petite colline à gauche de la route, juste après l'un des ponts. L'isolement du village a contribué d'une certaine manière à conserver un style authentique. Le site est bien évidemment l'un des plus touristiques de l'archipel, mais il se distingue des autres villages que nous avons pu voir par quelque chose de peut être plus naturel: on peut y voir sur le port de vieilles cabanes de pêcheur non rénovées, certaines avec des vitres cassées, sur des pilotis tout de travers. Le grand nombre de bateaux de pêche amarrés témoigne de la grande activité maritime qui doit régner à Henningsvaer pendant la saison de la pêche. Dans ce village, toujours pas de morues accrochées pour sécher, mais quelques poissons suspendus à l'entrée des maisons en guise de décoration, ou des têtes ornant les murs. Une petite éclaircie nous accompagne par chance, et nous en profitons pour nous dégourdir les jambes en découvrant le village. On peut y voir entre autres une galerie d'art (tableaux et photos), et prendre un café sur les quais, tout en bois sur pilotis.

La petite éclaircie qui survole Henningsvær est très localisée: à peine quittons nous le village que nous retrouvons la pluie, malheureusement. Nous ne faisons qu'une courte pause, un peu plus loin au nord, à Kabelvåg. On peut y voir la statue du roi Øystein, à qui l'on attribue la construction des premiers rorbuer au XIIe siècle, pour que les pêcheurs puissent s'y abriter: auparavant, il paraît que les pêcheurs retournaient simplement leurs barques pour dormir en dessous! Nous faisons un petit tour sur le port, où nous constatons que les enfants prennent ici leurs canots à moteur comme ils iraient jouer à vélo, comme nous le montre une petite troupe de 3 petits norvégiens à la démarche très assurée et balancée, tous plus blonds les uns que les autres!

Quelques Km plus loin nous découvrons Svolvær. La première impression, quand on débarque aux Iles Lofoten, c'est que l'on met le pied sur un archipel sauvage où la présence de l'homme se limite à quelques petites cabanes éparpillées sur la côte en petits villages calmes. Ce n'est qu'un aspect des Lofoten! Svolvær est une véritable ville, avec plus de 4000 habitants, du structures en béton, , un port important, un grand centre commercial, et même un aéroport! C'est d'ailleurs la plus grande ville de l'archipel, dont elle constitue en quelques sortes la capitale.

Il n'est que 15h30 quand nous décidons de nous arrêter à Sandsletta, au nord de Svolvær, le long du Vatnfjord. Nous optons pour le Sandsletta Camping, après une première tentative dans un autre camping plus cher. Des travaux sont en cours pour y construire des espèces de grandes huttes à l'entrée, mais le reste du camping, où nous logeons dans une hytte, est pas mal. Un jeune hollandais, à l'anglais parfait, nous y réserve le meilleur accueil de tout le séjour. Il y a dans le camping un petit "zoo", avec quelques, lapins, des canards et des cochons, et surtout des barques que l'on peut emprunter gratuitement pour faire un tour sur le fjord! La cabine est bien équipée et dispose d'un frigo, plaque chauffant, radiateur très appréciable pour faire sécher les affaires mouillées, le tout pour 280 NOK. A peine installés, je cours chercher des rames et me précipite vers le fjord pour y prendre une barque, malgré la pluie :) Voilà qui complète agréablement une journée sinon plutôt triste, à cause du mauvais temps. De ce fait, pas beaucoup de photos pour illustrer cette deuxième journée sur les Iles Lofoten !

Il s'agit de notre dernier jour sur l'archipel, car demain nous passons aux Iles Vesterålen voisines. Il est clair que la première journée sur les Lofoten a été bien plus marquante, non seulement à cause du temps magnifique, mais aussi du fait des impressions que l'on ressent en débarquant à Moskenes: on se sent isolé sur un rocher perdu au milieu de l'océan, les premiers villages que l'on visite sont tout petits et bien typiques, tout paraît sauvage. On découvre ensuite des villes plus grandes, et la magie s'amoindrie un peu au fil du trajet. Nous discutons au camping avec des français de Carcassonne, qui ont choisi, après avoir visité le sud de la Norvège, de rester une semaine aux Iles Lofoten. En 7 jours, ils auront très probablement la chance d'avoir du beau temps et d'explorer tous les recoins de l'archipel dans de meilleures conditions.
La randonnée et le vélo peuvent être des bons moyens de découvrir les Lofoten par beau temps, au cours d'un séjour plus long. A retenir pour la prochaine fois :)

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