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le
plan
(Google
Maps)
Nous
quittons
le
grand
camping
de
Kolmården,
après
avoir
payé
bien
sûr,
et
nous
suivons
l'autoroute
suédoise
qui
nous
mène
à
Jönköping,
au
bord
du
lac
Vättern,
dans
la
province
de
Småland
(le
berceau
d'IKEA).
Nous
arrivons
ensuite
à
Helsingborg,
ville
côtière
la
plus
proche
du
Danemark,
située
en
Scanie
ou
Skåne
(là
où
prennent
place
les
aventures
du
commissaire
Kurt
Wallander),
province
de
l'extrémité
sud-ouest
de
la
Suède
séparée
du
Danemark
par
l'Öresund
ou
détroit
de
Sund.
La
route
n'est
pas
très
intéressante.
L'autoroute
suédoise
ne
diffère
de
l'autoroute
française
que
par
le
grand
nombre
de
Mc
Donald
signalisés
à
chaque
sortie
sur
les
panneaux
bleus.
Autour,
le
paysage
alterne
entre
des
champs
et
des
forêts.
L'autoroute
n'est
vraiment
pas
le
meilleur
moyen
de
découvrir
un
pays.
Le
mieux,
pour
décrire
la
Suède,
c'est
que
je
laisse
la
place
à
quelqu'un
qui
y
vit...par
exemple
Kurt
Wallander.
Dans
les
romans
d'Henning
Mankell,
les
personnages,
en
particulier
Wallander,
font
souvent
une
analyse
bien
sombre
de
la
Suède.
Par
exemple:
"Il
y
eut
un
temps
où
la
Suède
était
connue
pour
ses
inventeurs.
Puis
ça
a
été
le
modèle
suédois,
puis
les
moeurs
soi-disant
libérées,
puis
le
tennis"..."Tu
sais
ce
qu'est
devenue
la
Suède
?
Un
pays
sans
lois...La
violence
est
devenue
naturelle"...C'est
ce
genre
d'idées
dont
nous
fait
part
le
commissaire
de
manière
récurrente
dans
ces
romans,
plutôt
agréables
à
lire
et
assez
prenants.
Par
contre,
je
ne
sais
pas
si
l'oeuvre
de
Mankell
joue
en
faveur
du
tourisme
suédois
:)
Alors
que
nous
nous
dirigeons
vers
le
sud,
le
long
du
littoral,
entre
Helsingborg
et
Malmö,
nous
devinons
de
l'autre
côté
du
détroit
le
Danemark
et
ses
éoliennes,
dont
les
silhouettes
semblent
sortir
tout
droit
de
l'eau.
La
ville
de
Malmö,
3ème
du
pays
après
Stockholm
et
Göteborg,
fait
face
à
la
capitale
danoise,
à
laquelle
elle
est
reliée
par
le
pont
de
l'Øresund
(Öresundsbron
en
suédois
et
Øresundsbroen
en
danois,
Øresundsbron
dans
un
mélange
des
2
langues
pour
mettre
tout
le
monde
d'accord)
depuis
l'année
2000.
Voie
de
passage
à
la
fois
routière
et
ferrovière,
le
pont
s'étend
sur
7
845m
entre
la
Suède
et
la
petite
île
artificielle
de
Peberholm
(longue
de
4
Km).
La
route
emprunte
ensuite
un
tunnel
sous-marin
de
3,5
Km
entre
Peberholm
et
le
Danemark,
ce
qui
explique
que
vue
du
ciel,
elle
semble
ne
conduire
nulle
part.
Au
terme
des
20
minutes
environ
que
prend
la
traversée
de
l'Øresundsbron,
nous
arrivons
côté
danois,
à
Copenhague.
Pour
faire
vite
et
simple,
on
va
dire
que
c'est
une
ville
chargée
de
statues,
de
monuments
et
de
bâtiments
anciens
(comme
la
plupart
des
capitales
du
monde
je
présume).
Nous
faisons
une
balade
au
centre
ville,
très
animé,
où
l'odeur
de
saucisses
grillées
nous
tente
à
chaque
coin
de
rue.
Nous
découvrons
ainsi
rapidement
le
château
de
Christianborg,
Holmens
Kirke
ou
Eglise
de
la
Marine,
la
Bourse,
le
fameux
Magasin
du
Nord,
Kongelige
Teater
le
Théâtre
Royal,
la
Statue
de
l'évêque
Absalon...
Il
y
a
a
des
vélos
partout,
et
beaucoup
de
monde,
en
particulier
à
Nyhavn
(
ou
Nouveau
Port),
ainsi
que
dans
les
rues
piétonnes
qui
rayonnent
de
Kongens
Nytorv
(la
Nouvelle
Place
Royale),
comme
Strøget
et
Østergade,
où
se
déroulent
des
spectacles
de
rue
(sur
la
place
Amagertorv).
Après
une
heure
de
découverte
du
centre
ville,
nous
allons
faire
un
tour
au
nord
de
la
ville,
où
se
trouve
l'incontournable
Den
Lille
Havfrue
ou
La
Petite
Sirène,
statue
d'Edward
Eriksen
représentant
le
personnage
du
conte
de
Hans
Christian
Andersen.
La
pauvre
sirène,
assise
sur
un
rocher
au
bord
de
l'eau,
a
subit
bien
des
malheurs
depuis
sa
création
en
1913
:
on
lui
a
arraché
un
bras,
elle
a
été
décapitée
plusieurs
fois,
tailladée,
dynamitée,
teinte
en
rouge,
habillée
d'un
soutien-gorge,
et
à
de
multiples
reprises
déguisée
avec
plus
ou
moins
de
mauvais
goût
:)
Et
pourtant,
la
petite
statue
de
175
Kg
est
toujours
là...
mais
pour
combien
de
temps
encore
?
A
côté
de
ces
actes
de
vandalismes,
il
faut
rajouter
le
manque
de
respect
des
touristes,
en
particulier
des
enfants
dont
on
se
demande
ce
que
font
leurs
parents,
qui
grimpent
sur
le
rocher
pour
aller
toucher
la
statue.
Non
seulement
ça
doit
contribuer
aux
dégradations,
mais
en
plus
ces
personnes
empêchent
de
prendre
des
photos
correctes
de
La
Petite
Sirène
sans
que
l'on
ait
leur
tête
à
eux
en
souvenir!
De
toute
façon,
La
Petite
Sirène
n'a
vraiment
rien
d'extraordinnaire...
Après
10
minutes
d'attente
pour
que
la
statue
soit
enfin
seule
et
quelques
photos
de
ce
symbole
de
Copenhague,
nous
reprenons
la
route.
La capitale du Danemark présente donc un centre ville sympathique et fort animé, que nous avons du mal à quitter. Non pas que l'endroit nous plaise trop pour vouloir partir, mais simplement parce que la direction de l'autoroute est très mal indiquée, si bien (doit-on dire "si mal" dans cette tournure de phrase ?) que nous nous perdons dans des petits quartiers de la périphérie de Copenhague.
Après avoir retrouvé notre route, nous roulons jusqu'à Rødby et son port Rødbyhavn, à l'extrémité sud de l'île de Lolland. Là, nous effectuons nos derniers pas sur les terres scandinaves et dépensons nos dernières couronnes danoises en hot-dog, avant de prendre le ferry vers l'île allemande de Fehmarn. A bord du bateau flotte toujours la même odeur de saucisses grillées. Le temps n'est pas génial, ce qui n'arrange rien à la triste traversée des 18 Km qui nous ramènent en Allemagne.
A Puttgarden, lieu du débarquement, un vaste champ d'éoliennes assure une certaine continuité avec le Danemark, mais la Scandinavie est maintenant derrière nous. Juste après le débarquement, en prenant vers la droite, se trouve un camping, qui fait face à la mer. Nous sommes fatigués et envisageons d'y passer la nuit, mais nous faisons immédiatement demi-tour en voyant à quoi il ressemble: pas de place, que des caravanes! Pas question de finir le voyage sur une si mauvaise note!
Nous empruntons le pont qui relie Fehmarn au continent, et nous remettons à la recherche du camping le plus proche, dans les environs d'Oldenburg in Holstein, sur une petite pointe de l'Allemagne qui s'avance sur la mer Baltique. Il n'y a pas de bonnes indications, et nous mettons un peu de temps à trouver le Campingplatz Triangel de Weissenhäuser Strand. Lorsque nous y parvenons, à 22h, nous découvrons un immense camping du même style que celui de Kolmården en Suède. Il n'y a qu'à voir la photo aérienne pour comprendre que ce n'est pas un petit camping tranquille. Ca se rapproche plus de l'ambiance bof bof du film Camping (qui m'a d'ailleurs donné, avant le départ, un à-priori bien négatif du camping) que des campings tels que nous les avons connus en Norvège et en Suède. En plus, c'est très cher, vu qu'il s'agit d'un camping 5 étoiles. De toute façon, il est plein, pas une seule place de libre!
Finalement, nous choisissons de rouler le maximum pour gagner une étape : plutôt que de traverser une partie de l'Allemagne le samedi, mieux vaut rouler plus aujourd'hui et vendredi pour rentrer en Alsace avec un jour d'avance, et éviter ainsi un horrible samedi sur les autoroutes allemandes. Nous nous arrêtons vers 1h30 du matin un peu après Hannover, sur une aire d'autoroute qui comporte un hôtel. Mais les prix y sont beaucoup trop élevés...nous optons pour la solution la moins confortable, mais qui est aussi la moins chère: quelques heures de sommeil dans la Twingo en inclinant les sièges, avant de reprendre la route le plus tôt possible !
