Jour
21 -
Mardi
24 juillet
- Distance
parcourue
: 455,7
Km
31 photos
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le
plan
(Google
Maps)
Nous
profitons
de
la
matinée
sur
l'île
comme
la
veille.
24h,
c'est
très
court
dans
un
lieu
si
tranquille,
mais
nous
ne
pouvions
nous
accorder
plus
de
temps
à
passer
ici.
Vers
midi,
le
propriétaire
revient
déjà
nous
chercher.
Ce
n'est
pas
facile
de
se
faire
comprendre,
aussi
bien
pour
lui
que
pour
nous.
Le
mélange
d'anglais
et
de
quelques
mots
de
finnois
mal
prononcés
n'est
efficace
qu'en
l'accompagnant
de
gestes
explicites.
Alors
que
nous
montons
à
bord
du
bateau
à
moteur,
le
propriétaire
nous
offre
un
petite
barquette
contenant
un
mélange
de
myrtilles
et
de
baies
sucrées,
ça
c'est
sympa!
Nous
avons
en
plus
droit
à
une
belle
pointe
de
vitesse
sur
le
lac.
Lorsque
nous
parvenons
sur
la
rive,
nous
sortons
nous
aussi
le
petit
cadeau
que
nous
avons
prévu
et
qui
a,
par
chance,
traversé
la
Norvège
et
une
partie
de
la
Finlande
jusqu'ici
sans
encombres:
une
bouteille
de
gros
manseng,
vin
blanc
moelleux
du
sud-ouest,
histoire
de
lui
offrir
quelque
chose
de
l'endroit
d'où
nous
venons.
Par
contre,
ce
n'est
pas
facile
de
lui
expliquer
d'où
vient
ce
vin
et
avec
quoi
le
déguster!
"Ranskalainen
valcoviini,
kylmä...
juoda
kanssa
ankan
(coin
coin)
pasteija,
rasvainen
maksa"
soit
"Vin
blanc
français,
froid...boire
avec
pâté
de
canard
(coin
coin,
car
je
prononce
apparement
mal
et
il
ne
comprend
pas
canard),
foie
gras".
Je
pense
que
le
concept
du
foie
gras
tel
que
je
l'ai
exprimé
littéralement,
pour
quelqu'un
qui
ne
connaît
pas
ce
met,
est
totalement
incompréhensible,
comme
tout
le
reste
de
la
phrase
d'ailleurs!
Il
a
finalement
l'air
de
comprendre
pour
le
pâté
car
il
nous
répond
joyeusement
"drink
cold"
et
fait
"coin
coin"
en
mimant
quelqu'un
qui
mange
:)
C'est
sur
ce
petit
échange
de
vin
français
et
de
baies
finlandaises
que
nous
le
remercions
encore
une
fois
et
le
quittons
pour
reprendre
notre
route
vers
le
sud.
Récemment, Jérome, un sympathique français marié à une finlandaise, m'a fait part de son expérience de la vie en Finlande, et m'a donné quelques informations utiles : les baies jaunes portent le nom de lakka, et se ramasse dans les marais. Selon les régions, on les appellent différemment. En Laponie, on dit hilla. Pour les finlandais, c'est un véritable trésor ! Merci pour ces quelques renseignements ;) C'est très intéressant d'avoir l'avis de quelqu'un qui a l'occasion de vivre là-bas régulièrement en immersion totale chez des finlandais, dans une famille de bucherons : ski de fond, motoneige, sauna, parties de pêche souvent biena rrosées, études des traces d'animaux tels que les lynx, loups, ours et élans dans la forêt... comme dans les romans de Paasilinna !
Assortiment
de
baies
sucrées
de
Finlande
Sur
la
route,
en
direction
du
sud-ouest,
je
ne
prend
pas
beaucoup
de
notes
ni
de
photos:
il
pleut
fort,
le
ciel
est
tout
gris,
et
je
m'endors
pendant
une
partie
du
trajet.
Nous
parvenons
vers
15h
à
Tampere,
ville
située
à
140
Km
au
nord-est
de
Turku,
entre
les
lacs
Näsijärvi
et
Pyhäjärvi.
Tampere
constitue
la
seconde
agglomération
du
pays
après
Helsinki.
Ici
donc,
point
de
petites
maisons
en
bois,
mais
une
grande
ville,
avec
en
particulier
beaucoup
de
structures
en
briques.
Le
centre
affiche
un
passé
industriel
marqué,
mais
beaucoup
d'anciennes
usines
ont
été
reconverties,
en
restaurant
ou
centre
culturels
par
exemple.
Il
y
a
bien
longtemps
que
nous
n'avons
pas
mis
les
pieds
dans
une
ville
aussi
grande
et
animée.
Le
grand
axe
du
centre
ville
de
Tampere,
en
l'occurrence,
me
fait
penser
à
l'avenue
Jean
Médecin
de
Nice
par
exemple.
Parmi
toutes
les
attractions
et
musées
qu'héberge
la
ville,
nous
choisissons
de
visiter
le
Musée
de
la
Vallée
des
Moumines,
situé
non
loin
de
l'Eglise
Alexander,
au
rez-de-chaussée
de
la
bibliothèque
municipale.
Cette
grande
bibliothèque
moderne
présente
en
outre
un
musée
des
minéraux,
ainsi
que
des
toilettes
tout
éclairés
par
des
néons
bleus
dignes
d'une
boîte
de
nuit.
Les
moumines
(Muumien
finnois)
ont
été
popularisés
en
France
dans
les
années
90
par
un
dessin
animé
japonais
de
Hiroshi
Saitô
(à
qui
l'on
doit
aussi
l'adaptation
de
Tom
Sawyer)
et
Masayuki
Ojima,
de
78+26
épisodes,
mais
ont
depuis
été
oubliés
par
la
plupart
des
gens.
Cette
série,
dont
le
titre
japonais
est
Tanoshii
Muumin
Ikka
(suivi
de
Tanoshii
Muumin
Ikka:
Booken
Nikki),
n'est
pas
la
seule
qui
soit
tirée
de
l'oeuvre
originale
des
Moumines,
mais
c'est
la
plus
récente
et
la
plus
connue
(les
autres
étant
des
séries
allemande,
suédoise,
russe,
polonaise
réalisées
entre
les
années
50
et
80,
ainsi
qu'une
adaptation
japonaise
plus
vieille,
des
années
70).
Voici
un
site
en
français
assez
complet
et
bien
illustré
sur
cette
petite
famille
de
trolls:
http://valleedesmoomins.free.fr/.
Avant
d'être
portés
à
l'écran,
les
Moumines
ont
été
créés
par
l'auteur
finlandais
Tove
Marika
Jansson
(1914-2001),
dans
des
récits
écrits
en
suédois
(2ème
langue
de
la
Finlande).
La
première
aventure,
Småtrollen
och
den
stora
översvämningen
(ou
les
Moumines
et
la
Grande
Inondation)
a
été
écrite
en
1939
et
éditée
en
1945.
L'ouvrage
a
été
traduit
en
anglais
en
2005
seulement.
Entre
1946
et
1970,
8
contes
sont
parus,
dont
les
titres
en
français
sont
La
Comète
Arrive
(1946),
Moumine
le
Troll
ou
Le
Chapeau
du
Sorcier
selon
l'édition
(1948),
Les
Exploits
de
Papa
Moumines
(1950),
L'Eté
Dramatique
de
Moumine
(1954),
Un
Hiver
dans
la
Vallée
des
Moumines
(1957),
Contes
de
la
Vallée
des
Moumines
(1963),
Papa
Moumine
et
la
Mer
(1965),
et
le
dernier
Sent
i
november
dont
je
n'ai
pas
le
titre
en
français
(1970,
Moominvalley
in
November
en
anglais,
mais
les
Moumines
n'en
sont
pas
les
protagonistes).
Il
y
a
ensuite
4
bandes
dessinées,
dont
2
doivent
être
disponibles
en
France:
Qui
Va
Rassurer
Tounet
(1960)
et
Moomin
et
les
Brigands.
En
ce
qui
concerne
les
contes,
je
n'ai
réussi
à
me
procurer
que
les
4
premiers
cités
en
français.
Le
Musée
de
la
Vallée
des
Moumines
rassemble
une
exposition
des
dessins
originaux
de
l'auteur,
ainsi
que
des
scènes
tirées
des
livres
utilisant
comme
matériaux
du
bois,
de
la
pierre,
du
carton,
etc,
pour
constituer
les
décors
autours
de
figurines
des
Moumines.
A
chaque
fois,
la
légende
de
la
scène
est
écrite
en
plusieurs
langues,
dont
le
français.
Le
plus
impressionnant
est
sûrement
la
maison
des
Moumines,
maquette
haute
de
2,5m,
très
détaillée
et
hyper
bien
faite
aussi
bien
à
l'extérieur
qu'à
l'intérieur.
Malheureusement,
il
est
interdit
de
prendre
des
photos
de
l'exposition.
C'est
le
style
des
dessins
originaux,
que
j'ai
adoré,
qui
m'a
donné
envie
d'en
savoir
plus
et
poussé
à
acheter
les
livres.
Les
illustrations
sont
toutes
en
noir
et
blanc,
et
utilisent
beaucoup
de
trames
pour
rendre
les
nuances
et
les
textures,
un
style
très
joli
qui
se
rapproche
un
peu
de
celui
des
mangas
japonais
par
la
technique.
Tous
les
livres
sont
évidemment
disponibles
à
l'inévitable
boutique
du
musée,
en
plusieurs
langues,
aux
côtés
de
produits
dérivés
divers.
Pour
les
éditions
françaises,
il
vaut
mieux
s'abstenir
de
les
acheter
à
Tampere:
chaque
livre
de
poche
est
vendu
à
14€90
alors
que
le
prix
conseillé
est
de
5,70€
seulement
!!!
Grosse
arnaque.
Entrée
du
Musée
de
la
Vallée
des
Moumines
Illustration
de
Tove
Jansson
tirée
des
Mémoires
de
Papa
Moumine
Illustration
de
Tove
Jansson
tirée
des
Mémoires
de
Papa
Moumine
Illustration
de
Tove
Jansson
tirée
de
La
Comète
Arrive
Nous
quittons
rapidement
Tampere
après
cette
visite,
toujours
sous
la
pluie.
A
18h30,
nous
atteignons
Turku,
dernière
étape
de
ce
petit
voyage
en
Finlande.
Cette
ville,
3ème
plus
grande
du
pays,
se
situe
à
l'extrémité
sud-ouest
de
la
Finlande,
à
l'embouchure
du
fleuve
Aurajoki.
Pendant
longtemps,
elle
est
restée
la
plus
grande
ville
du
Pays,
et
constitue
en
quelques
sortes
le
centre
historique
de
la
Finlande,
au
bord
de
la
mer
Baltique.
En
face
se
trouve
l'archipel
des
îles
Åland,
territoire
autonome
qualifié
d'état
libre
associé
à
la
FInlande,
constitué
de
plus
de
6500
îles
et
îlots.
Contrairement
à
la
Finlande
qui
est
bilingue
(suédois
et
finnois),
la
seule
langue
officielle
de
cet
archipel
est
le
suédois.
C'est
au
milieu
des
milliers
de
petites
îles
de
la
côté
finlandaise
et
de
l'archipel
des
îles
Åland
que
nous
nous
frayerons
un
chemin
demain,
à
bord
du
ferry
à
destination
de
Stockholm.
Nous
visitons
le
centre
ville
de
Turku,
qui
n'est
pas
particulièrement
joli,
voire
un
peu
moche
(probablement
du
fait
des
travaux
qui
s'y
tiennent
et
du
temps
couvert).
Nous
découvrons,
dans
une
vitrine,
toujours
les
fameux
sabots
en
plastic
très
à
la
mode
ici,
mais
cette
fois-ci
accompagnés
par
les
10
raisons
qui
rendent
leur
achat
incontournable.
A
savoir:
rien
de
plus
confortable,
très
légers,
une
aération
sans
égale
afin
de
rester
au
frais,
une
semelle
qui
ne
laisse
pas
de
traces,
une
matière
qui
résiste
aux
bactéries
et
qui
ne
garde
pas
de
mauvaises
d'odeurs
(afin
de
pouvoir
"garder
ses
amis
heureux"),
un
style
italien
ultra-fashion,
anti-dérapant,
lavables
facilement
à
l'eau,
idéal
pour
marcher
dans
l'eau
et
le
sable...
étrangement,
malgré
tous
ces
bons
arguments,
je
ne
suis
pas
convaincu
par
ce
type
de
chaussures
si
parfaites.
Dommage
car
ça
aurait
pu
constituer
un
très
bon
souvenir
du
voyage,
avec
le
nombre
de
gens
qui
portent
ça
en
Norvège
et
Finlande
:)
Il
existe,
non
loin
de
la
place
centrale
de
Turku,
un
restaurant
viking,
facilement
reconnaissable
aux
néons
et
lampes
colorées
qui
illuminent
l'entrée.
Il
paraît
qu'on
y
mange
avec
les
doigts.
La
façade
attire
l'oeil,
mais
les
prix
sont
trop
chers
pour
nous.
Il
y
a
en
Finlande,
comme
nous
avons
pu
le
constater
tout
au
long
de
la
route,
de
nombreuses
chaînes
de
fast-food
locales
comme
Hes
Burger,
Scan
Burger,
Speed
Burger
pour
ne
citer
que
les
plus
connues
(et
très
peu
de
Mc
Do,
la
concurrence
étant
rude),
ce
qui
laisse
penser
que
les
Finlandais
sont
assez
amateurs
de
frites
et
hamburgers.
Nous
décidons
de
tenter
notre
chance
au
Golden
Rax
Pizza.
Il
s'agit
d'une
enseigne
finlandaise
qui
accompagne
lentement
mais
sûrement
les
gens
vers
l'obésité:
pour
8,50€,
on
mange
de
tout
à
volonté,
boissons
comprises
(gazeuses,
café,
chocolat...).
Le
choix
est
vaste:
salades
variées
à
composer,
pizza,
boulettes
de
viande,
chicken
wings,
lasagnes,
gratin...Evidemment,
quand
on
en
sort,
on
a
mangé
pour
une
semaine!
J'aime
beaucoup
la
photo
qui
représente
les
pizzas,
on
dirait
qu'il
n'y
a
rien
autour
d'autre
que
l'obscurité
:)
Pour
la
nuit,
nous
trouvons
refuge
au
gigantesque
Ruissalo
Camping,
situé
sur
l'île
de
Ruissalo,
au
sud-ouest
du
centre
ville.
L'ambiance
y
est
très
différente
de
celle
des
petits
campings
que
nous
avons
rencontrés
sur
la
route,
mais
néanmoins
plus
agréable
qu'au
camping
de
Mosjøen.
Aux
alentours,
des
sentiers
de
marche
cheminent
dans
la
forêt.
De
par
son
emplacement
sur
l'île,
le
camping
de
Ruissalo
est
tout
proche
du
bord
de
mer,
où
nous
observons
un
groupe
de
bernaches
nonnettes
(Branta
leucopsis)
peu
farouches.
Alors
que
l'ensemble
des
oiseaux
se
déplacent
groupés,
en
picorant
la
verdure
qui
entoure
la
plage,
l'une
des
bernaches
reste
immobile
sur
le
sable,
solitaire,
le
regard
fixé
vers
la
mer,
comme
si
elle
attendait
quelque
chose.
Mais
quoi
?
Nous
ne
le
saurons
jamais.
Après
quelques
photos,
toutes
floues
à
cause
du
manque
de
luminosité
ou
alors
trop
bruitées
en
augmentant
la
sensibilité,
nous
rentrons
rapidement
nous
mettre
à
l'abri
du
vent
froid
qui
souffle
sur
la
plage.
Cette
dernière
journée
en
Finlande,
qui
marque
un
peu
le
retour
vers
la
civilisation
et
les
grandes
villes,
ne
présente
donc
rien
d'exceptionnel.
Le
temps
moche
n'arrange
pas
les
choses.
On
sent
que
la
fin
du
voyage
est
malheureusement
proche!
Le
centre
ville
de
Turku
Au
Golden
Rax
Pizza,
menu
à
volonté!
Chouette
photo
de
(restes
de)
pizzas
Voilà
pourquoi
il
faut
absolument
avoir
des
Crocs!
Le
camping
de
Ruissalo

JOUR
SUIVANT