Scandinavie 2007 :: Carnet de Route
 
Jour 16 - Jeudi 19 juillet - Distance parcourue : 416,5 Km
63 photos


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Nous quittons la région de Tromsø en reprenant la route E8 en direction du sud-est, le long du Balsfjord (Balsfjorden). C'est au bout de ce fjord, au niveau du petit village de Nordkjosbotn, que nous retrouvons la route E6. Ce croisement fait de l'endroit un lieu de passage majeur malgré la taille du petit hameau (377 habitants seulement). Dans les alentours, je note la présence d'une forêt au sous bois clair, dans laquelle pénètrent nombre de petits chemins, et qui semble constituer un bon site pour le camping sauvage.

La route E6 nous conduit, en direction du nord-est, à Skibotn, au bord du Storfjord (Storfjorden) qui est un bras du Lyngensfjord (Lyngensfjorden). A 38 Km au sud-est se trouve la frontière entre la Norvège, la Suède et la Finlande, au bord du lac Goldajärvi. Ce point, matérialisé par une énorme borne de béton peinte en jaune, porte les noms de Treriksrøysa en norvégien, Treriksröset en Suédois, Golmma riikka urna en langue same... et Kolmen Valtakunnan Rajapyykki en finnois, qui n'a vraiment pas l'air d'être une langue facile (alors qu'il y a de nombreuses ressemblances entre norvégien et suédois, nous verrons que le finnois est complètement à part). Ca pourrait se traduire par le "Cairn des 3 Royaumes". Le village le plus proche de cette triple frontière est le petit village de Kilpisjärvi en Finlande, à 9 Km à l'est.

Depuis Skibotn, on peut observer, de l'autre côté du fjord, le massif montagneux de Lyngen, communément appelé "les Alpes de Lyngen" ou Lyngsalpene. Il s'agit d'un des paradis du ski (ou snowboard!) hors-piste, et ça se comprend: une région peu fréquentée, une bonne quantité de neige, et un paysage incroyable, les pentes étant entourées de fjords. Ca peut se faire au mois de mars-avril par exemple, mais il faut un bon niveau quand même. Voici un site qui donne envie: http://skitripinlyngen.free.fr/ . Fin mai, il est possible de faire l'ascension puis la descente sous le soleil de minuit!
Les alpes de Lyngen comportent plusieurs glaciers. Depuis Djupvik, en face de la partie nord de Lyngen, on a l'impression que les glaciers se jettent directement dans l'eau du fjord, à la surface duquel de la neige flotte aux pieds des pentes abruptes.

Au bord du Storfjord. Au fond: les Alpes de Lyngen
Les Alpes de Lyngen
Toujours le long du Storfjord, avec Lyngen et ses glaciers de l'autre côté
Norvège Storfjord Norvège Storfjord Lyngen Norvège Storfjord Lyngen

C'est à partir d'aujourd'hui, si je ne me trompe pas, que commence à apparaître les noms des villes en langue same. Par exemple, Skibotn est appelée Ivgobahta par les Sames (ou Lapons, mais ils préfèrent qu'on utilise le mot Sames car Lapons peut avoir une connotation péjorative...voir sur les différentes origines possibles de ce nom). Les deux noms sont ainsi inscrits à l'entrée de la ville. Cette langue, qui porte le nom de sápmi, sápmelaš ou encore sámegiella, comprend en fait plusieurs dialectes, que l'on qualifie parfois de langues distinctes les unes des autres, car il ne faut pas oublier que la Laponie ou Sápmi / Lapland, pays du peuple Saami ou Sàmi, est vaste et s'étend du nord de la Norvège à une partie de la Russie (péninsule de Kola), en passant par la Suède et la Finlande. Parmi les ouvrages anciens faisant, entre autres, référence aux Sames, et qui ont pu traverser les siècles jusqu'à nos jours, on peut citer Acta Lapponica ou Lapponia de Johannes Schefferus (1673) et Historia de Gentibus Septentrionalibus d'Olaus Magnus (1555), à qui l'on doit la première carte détaillée de la Scandinavie, la Carta Marina (125x170, téléchargeable en très grande résolution!!). Le premier a été traduit en français au cours du XXe siècle. Ca doit être chouette de pouvoir lire de tels témoignages du passé!
Les premiers stands de souvenirs sames font aussi leur apparition: on peut y acheter, le long de la route, de l'artisanat local (duodji), comme des articles en fourrure, des habits, des bois... Certains des vendeurs portent les habits traditionnels, très colorés, que l'on nomme gákti.


Stand d'artisanat same
Artisanat same
Les vêtements traditionnels
Norvège Sames Norvège Sames Norvège Sames


Les finlandais commencent à se faire plus nombreux sur la route. On sent que la fin du voyage en Norvège est proche! Nous apercevons les tout premiers rennes de notre voyage à Kvænangen. Là, la route E6, qui chemine à 400m d'altitude environ, nous offre un joli panorama. A l'ouest, une chaîne de montagnes (Kvænangstindan, Trolldalstinden, Storbuktinden...); au nord l'île de Skorpa, percée par le lac Storvatnet, et tout au fond le glacier Øksfjordjøkelen (ou ákšovuonjiehkki en langue same), perdu dans les nuages; à l'est la route qui redescend en longeant le fjord. Dommage qu'il fasse moche, les photos ne sont pas à la hauteur de la vue, d'autant plus qu'il pleut.

Carte des lieux - webatlas.no
A l'ouest
Au nord
A l'est

Norvège Kvænangen Norvège Kvænangen Norvège Kvænangen Norvège Kvænangen


Un peu plus loin, en retrouvant la forêt, nous rencontrons un nouveau troupeau de rennes aux abords de la route. Ceux-ci ne semblent nullement effrayés par la voiture, que nous arrêtons non loin de l'endroit où broutent ces symboles de la Laponie. En revanche, ils ne se laissent pas approcher lorsque l'on sort du véhicule, et s'enfuient rapidement plus loin alors que j'essaye de les prendre en photo. Ce premier contact nous permet de constater que ces animaux ont une drôle de tête: le museau, très allongé, ressemble à un tube, avec deux yeux globuleux autour, ce qui leur donne un air un peu ahuri!
Nous reprenons la route, qui nous emmène dans le Finnmark, le dernier comté norvégien de notre voyage, car c'est le plus septentrional. Cette région, qui est celle du Cap Nord, est à la fois la moins peuplée et la plus étendue du pays!
La route n'est pas très intéressante, non pas que le paysage soit moche, mais à cause du mauvais temps et de la fatigue qui me dissuadent de prendre des photos le long de la route. Seul un troupeau de rennes parvient à briser la monotonie de cette partie du voyage, à une 50aine de Km d'Alta. Ceux-ci marchent nonchalamment sur la route, sans préoccupation aucune pour les véhicules ralentis par leur présence.

Troupeau de rennes
Le premier troupeau que nous voyons sur une route
Norvège Finnmark Norvège Finnmark

Nous arrivons à Alta peu après 17h. A 3 Km avant d'arriver au "centre ville", le long de la route E6, se trouve le musée d'Alta, qui présente, entre autres, des gravures rupestres, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il se situe plus exactement à Hjemmluft, ou Jiepmaluokta en sami, ce qui signifie "baie des phoques". A l'accueil, une jeune hôtesse nous explique le déroulement de la visite dans un français surprenant, sans accent! Comme au Polar Zoo, les tickets d'entrée sont des petits autocollants à placer sur les habits, mais nous les laissons en poche afin de les garder en souvenir. Le bâtiment du musée inclut, outre l'accueil, un restaurant et des salles d'expositions, mais le plus intéressant se situe à l'extérieur. En effet, les gravures rupestres, parsemées le long de la "baie des phoques", s'observent au fil d'un parcours en extérieur, qui effectue une boucle en bord de mer. Joli programme!
Mais je commence ma visite par un petit tour aux toilettes, où j'ai l'immense surprise de découvrir un pipimètre, un vrai: un compteur chiffré à aiguille, placé juste au dessus de l'urinoir! Je trouve cette image si insolite que je décide d'en prendre une photo. J'attends quelques minutes, le temps que les personnes présentes s'éloignent, mais il y a toujours du monde: le musée et ses toilettes sont très fréquentés. Pourtant, personne d'autre que moi ne semble prêter attention à ce petit compteur si bien placé! Tant pis, je prend ma photo! Je dois passer à ce moment là, soit pour un fou, soit pour un japonais...mais n'ayant pas trop le physique d'un extrême oriental, les gens assistant à ma séance photo ont du choisir la première proposition. Voilà, je ne sais pas si c'est mesuré en temps, en volume ou en pression, mais vous savez maintenant qu'il y a des records à battre aux toilettes de ce musée (notez la position de l'aiguille sur le pipimètre). Moi, je trouve cette photo géniale :)


Le fameux pipimètre d'Alta
Norvège Alta


Les premières gravures ont été découvertes en 1973. Depuis, environ 6000 dessins ont été identifiés. Les gravures sont groupées en 14 haltes, entre lesquelles chemine le sentier. Il faut dire que c'est une bien agréable balade: on marche sur des espèces de pontons de bois qui font tout le tour du site, au milieu d'une végétation sympathique parcourue par des ruisseaux. Il est bien précisé qu'il ne faut pas quitter le sentier sous peine d'abîmer les plantes, qui mettent plusieurs générations à repousser. Ils insistent bien sur ce point. Nous avons de la chance, car le temps s'améliore afin que nous puissions profiter au mieux de cette visite.
A l'accueil sont distribués des dépliants très précis écrits dans plusieurs langues, qui donnent pas mal de détails sur chacune des haltes, comme l'histoire des gravures, leur âge, ce qu'elles représentent. Mais il semble possible, pour les groupes, d'avoir un guide pour commenter la visite. Aux abords du musée, divers vestiges d'une vie passée ont été mis en évidence, dont des outils et des traces d'habitations. Il faut compter 90 minutes pour faire le tour de toutes les gravures au fil des 3 Km du parcours.

Vue sur la baie de Hjemmluft depuis le musée
Le sentier qui chemine de halte en halte
Le chemin passe au bord de la mer
Jolie balade, et culturelle avec ça!
Le site: le musée en bas, et autour les sentiers jusqu'au bord de mer - Photo aérienne webatlas.no

Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum

Venons en maintenant à l'essentiel: les gravures. Elles sont très nombreuses, et la plupart peintes en rouge pour les rendre plus visibles. Vous pouvez constater sur les photos qui suivent la différence entre les dessins ainsi "retouchés" et les quelques autres non colorés. Cette couleur a été choisie car elle se voit bien tout simplement, et aussi parce qu'elle évoque la couleur utilisée pour les peintures sur roches. Après, savoir si à la base elles étaient peintes ou pas, ce n'est pas possible.
Les gravures les plus anciennes remontent à 6200 ans, tandis que les plus récentes datent d'il y a 2000 ans environ. On donc voir des différences de style et de thème apparaître en fonction de la période. Mais je trouve qu'au fond, les graveurs ne se sont pas trop améliorés sur la technique alors qu'ils ont eu tout de même 4200 ans pour apprendre à mieux dessiner :)
Certaines gravures ont été réalisées en lien avec des rituels, d'autres représentent des scènes de la vie quotidienne, comme la chasse ou la pêche. Il y a donc forcément beaucoup d'animaux gravés dans la roche: des élans, des rennes et des ours, mais aussi des chiens, des poissons, des oiseaux, des renards, des loups, des baleines...
Parmi les figures les plus récentes (2000 à 2600 ans), on peut même voir un skieur! Il semblerait donc que les inventions du ski, du lapin et du canard (dessinés un peu plus loin) remontent à peu près à la même époque :) Au même endroit se trouve une gravure représentant l'empreinte de 2 pieds. Ca y ressemble bien en tout cas, et c'est comme ça que ça a été interprété. Ce qui est drôle, c'est que juste à côté se trouve un panneau signifiant "interdiction de marcher sur les rochers", avec un sigle représentant des pieds. Etrange ressemblance... Peut être qu'il était déjà interdit, il y a plus de 2000 ans, de saboter l'oeuvre des graveurs ?
Au fil du temps, on voit que les figures évoluent, les bateaux deviennent plus complexes. L'un des plus récents a à son bord 32 personnes!
Notez au passage que le concept du clavier d'ordinateur est assez vieux : ils y avaient pensé, sans fil en plus, mais n'avaient pas les outils pour le faire, et encore moins l'utilité car ils n'avaient pas l'écriture, donc ils ont laissé tombé l'idée :)

Une gravure non peinte
La domestication probablement, avec un enclos
Une de mes préférées. On dirait un schéma explicatif de la découpe en boucherie
Un clavier d'ordinateur, sans fil en plus
Plein d'animaux
Le concept de la gestation
Un lièvre ou un lapin ?
A comparer à l'image suivante
A comparer à l'image précédente
Un skieur! Le snowboard n'existait pas encore... Comme quoi le ski est préhistorique, et le résultat de son évolution, c'est le snowboard :)
L'ensemble des gravures du site

Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum Norvège Alta Museum

Je trouve que ce qui nous vient de loin, du passé, est assez fascinant. Par exemple toucher de la main une pierre faisant partie d'un monument de l'antiquité, en se disant qu'elle est à la même place depuis que quelqu'un l'a placée là il y a bien longtemps. Voir un livre ancien ou des parchemins en imaginant que quelqu'un l'a écrit il y a plusieurs siècles. Là, c'est encore plus vieux! On imagine, en se promenant dans un tel site, qu'il y a plusieurs milliers d'années, une personne a eu une belle journée de chasse. Alors il s'assoit, un jour bien précis, sur ces rochers et commence à graver sa journée. Mais quel jour exactement ? Qui était-il ? C'est vraiment déprimant de ne pas pouvoir voyager dans le temps, en simple observateur, pour pouvoir répondre à ces questions. Derrière chaque petite gravure se cache probablement une histoire bien réelle, impliquant une ou plusieurs personnes, un animal. Ces personnes, ce renne ou cet ours bien précis, ont laissé une trace, visible encore de nos jours. C'est tout simple et tout bête, mais d'autant plus fascinant quand on pense que la plupart d'entre nous ne laisseront rien sur terre de comparable (et je ne pense pas me tromper en disant absolument aucun de vous, qui lisez ces lignes). Par rapport aux graveurs, nous vivons plus longtemps, avec une espérance de vie bien plus longue (je me penche au passage sur l'estimation de l'espérance de vie durant la préhistoire, c'est assez intéressant:), nous vivons sûrement plus de choses, voyageons partout, mais au final nous ne laisserons aucune trace de notre passage susceptible d'interpeller quelqun dans plusieurs milliers d'années... sauf si nous décidons de nous mettre nous aussi à la gravure rupestre :)
Bon, il y a quand même un domaine où, comme ces graveurs préhistoriques, nous allons laisser des traces. Pas mal de vestiges ont été trouvés dans la zone qui entoure les gravures: restes d'habitations, outils, ou déchets (c'est à dire fragments de pierres abandonnés). Nous aussi, nous laissons plein de déchets un peu partout qui vont persister pendant plusieurs centaines ou milliers d'années! Quand je dis nous, ce n'est pas nous deux pendant le voyage bien sûr, mais l'humanité en général :)

A l'intérieur du musée sont présentées des expositions aux thèmes variés: l'histoire du Finnmark, de l'âge de pierre à la seconde guerre mondiale, le mode de vie des Sames, des informations sur la faune locale ou des sportifs originaires de la région, les aurores boréales...
Nous quittons donc le musée plutôt satisfaits. Nous avons choisi de ne pas visiter beaucoup de musées ou d'expositions, mais le musée d'Alta vaut le détour. Bon choix.

Nous poursuivons notre route en direction du centre ville d''Alta, mais nous ne le trouvons pas. Nous rendons compte que nous l'avons dépassé d'après les cartes, et nous retournons en arrière...toujours rien. La raison est bien simple: c'est que nous sommes déjà au centre ville, même si on ne le dirait pas! La Laponie a été très touchée par la seconde guerre mondiale, et la ville d'Alta détruite en 1945, donc reconstruite en grande partie après la WW2. Elle est ainsi plutôt moderne, et très étendue.
Nous faisons donc halte à Alta (attention, jeu de mots). Le "centre ville" ne rassemble que des bureaux et un centre commercial, bâtiments récents et cubiques, de briques et de béton, autour d'une place avec quelques jeux pour enfants et une statue bizarre ayant à ses pieds des galettes de pierre (que personne, étrangement, n'a encore songé à jeter ou casser, mais en Norvège les gens sont plus respectueux qu'en France, ne l'oublions pas!). Rien autour de ce centre, pas de maisons en bois, pas de trace d'habitations, qui doivent être disséminées dans les forêts environnantes. Il n'y a par conséquent aucune ambiance. On se croirait à la périphérie commerciale d'une grande ville française un dimanche! Pour essayer de mieux décrire les lieux, je dirais que ça me fait penser à une ville reconstituée sur un plateau de cinéma: 2 rues, quelques façades, et autour rien...là c'est exactement pareil!
Nous ne trouvons un semblant de vie que dans le centre commercial. Comme d'habitude, on y rencontre des boutiques organisées autour d'un supermarché de petite taille par rapport à ce que nous avons en France. A l'intérieur: les classiques rayons de noix, de bonbons et de salades à composer soi-même.
Le centre d'Alta est donc assez particulier, mais ne doit pas être désagréable lorsqu'il y règne un minimum d'animation. Maintenant que nous avons traversé quasiment toute la Norvège, nous pouvons conclure que toutes les stations essences et bureaux de tabac ou kiosque proposent des saucisses grillées :)

Le "centre ville" d'Alta
Des rues désertes, quelques bureaux et centre commerciaux
Dans le centre comemrcial
Des noix!
De la salade à composer!
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Nous quittons le centre et nous dirigeons vers l'est par la route E6. A 6 Km environ, vers le nord-est, la route chemine le long de l''Altafjord (Altafjorden) au milieu d'une forêt de conifères. Des chemins en terre partent vers la gauche, en direction de la mer. C'est là que nous trouvons un endroit parfait pour y camper, à 2 pas de l'eau. L'endroit est si bien que nous avons l'impression d'avoir empiéter sur le terrain d'un véritable camping, mais ce n'est pas le cas! L'endroit est très calme: à part nous, il n'y a qu'une caravane et quelques pêcheurs plus loin. Le temps n'est pas génial, mais au moins il ne pleut pas, c'est l'essentiel!
Au menu ce soir : de l'elgpølse (c'est à dire de la saucisse d'élan en fines tranches), du røkte skinke (jambon), du pain polaire (galettes de pain fines un peu comme les trucs mexicains) et des petits pains norvégiens recouverts de fromage gratiné. L'élan en tranche, ce n'est pas mauvais du tout! C'est un peu comme si on faisait de la daube de sanglier, compactée en saucisson puis coupée en tranches, je ne peux pas faire mieux comme description! Il y a du vin rouge dedans si je me rappelle bien, et ça a un goût de gibier assez marqué.

A minuit, alors que je dors déjà, Eva se lève pour filmer le soleil de minuit, enfin! Pas de photos en revanche, j'essayerai de mettre une petite video quand j'aurai le temps. En gros, il fait tout aussi jour que lorsque nous avons mangé en début de soirée!

Demain, nous attaquerons notre dernier jour en Norvège et passerons en Finlande: pas mal de changements en perspective (une nouvelle langues, de nouveaux paysages) !!

Derrière: la forêt
Devant: l'Altafjord
Norvège Alta Norvège Alta


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